Déguster un vin n'est pas seulement porter un verre à ses lèvres et le goûter, c'est avant tout une expérience gustative qui fait appel à vos différents sens : la vue, l'odorat et le goût.
En effet, être passionné de vin c'est avant tout découvrir des cuvées en prenant le temps de réellement les étudier à travers leurs robes, leurs aromes et enfin, leurs saveurs.
Découvrons ensemble nos conseils pour déguster un vin comme un apprenti sommelier.
#1 : Observer la robe du vin
Lorsque vous vous apprêtez à goûter un vin, le premier sens qui est sollicité est la vue. En effet, la robe du vin se distingue à travers sa couleur, ses reflets, son intensité et sa viscosité.
C'est notamment grâce à sa robe que l'on peut deviner son âge, le climat ou le processus de vinification utilisé.
Mais alors, comment observer un vin et comment interpréter ce que l'on voit ?
La première étape consiste à étudier la surface du vin dans le verre (que l'on appelle « le disque » : on observe alors si celui-ci est brillant ou mat et s'il est limpide ou trouble.
On observe également la viscosité du vin. Vous l'aurez sûrement déjà remarqué, lors de dégustations il est courant de voir que les participants font tourner le vin dans leur verre. En effet, le but est d'étudier, lorsque le tournoiement s'arrête, les gouttes qui se forment sur la paroi interne et qui coulent dans le verre.
Ces gouttes sont ce que l'on appelle des « larmes », plus celles-ci redescendent lentement dans le verre, plus le vin sera alcoolisé et/ou sucré.
Maintenant que vous avez observer et étudier le vin que vous vous apprêtez à déguster, venons combiner la vue avec deux de vos autres sens : l'odorat et le goût !
#2 : Faire appel à son nez
Cette deuxième étape est particulièrement importante puisqu'elle fait avant tout parler votre imagination et fait appel à votre mémoire olfactive.
Le nez est sensible à plus de 10 000 odeurs différentes. D'ailleurs, Emile Peynaud, œnologue et chercheur français, distingue 10 classes d'odeurs : végétales, fruitées, florales, boisées, chimique, éthérée, épicée, balsamique, animale et empyreumatique.
Deux étapes pour sentir un vin :
- La première étape, que l'on appelle « le premier nez » consiste à sentir le vin dans un verre rempli au tiers et maintenu par le pied (pour éviter les odeurs parasites).
- La seconde étape, que l'on appelle « le deuxième nez » consiste à faire tourner le vin dans son verre pour l'aérer. L'aération permet une oxygénation du vin et ainsi de développer ses arômes.
Lorsque l'on hume un vin, on peut distinguer les arômes. Voyons ensemble les différentes familles d'arômes :
- Les arômes primaires caractérisent le cépage utilisé et peuvent être influencés par le terroir et le climat.
- Les arômes secondaires proviennent essentiellement de la vinification. La fermentation alcoolique du jus de raison créer de nouveaux composés qui viennent s'ajouter aux arômes primaires. Ces arômes vont déprendre de la nature, de la levure et de la température de fermentation.
- Les arômes tertiaires viennent de l'évolution du vin dans le temps et du terroir duquel il provient. Que ce soit en cuve inox, béton, en fût de chêne ou encore en bouteille, le vin développe de nouveaux arômes lors du vieillissement. Répondant aussi au nom d'arômes d'évolution, ces derniers proviennent de phénomènes d'oxydation. Le vin absorbant diverses quantités d'oxygène, il révèle différentes notes
Certains cépages peuvent être facilement identifiés grâce à leurs arômes primaires. Par exemple, le Gewurztraminer est identifiable grâce à ses arômes de litchi et de rose, et le Pinot Noir à travers ses arômes de cerise, de cassis et de poivre.
Savoir reconnaître ces différents arômes s'acquiert avec un peu d'expérience : et identifier un cépage peut aussi permettre de savoir de quelle région il provient... de quoi épater vos amis lors de soirées dégustation !
#3: Goûter un vin et faire appel à son palais
Après avoir observé et senti votre vin, arrive l'étape de dégustation. Et pour cela, vous disposez d'un merveilleux outil qu'est votre palais.
Des gestes sont tout de même conseillés pour découvrir l'ensemble des saveurs : Vous devez tout d'abord humecter vos papilles et « grumer » le vin ( = consiste à mettre en bouche une petite quantité de vin, à creuser les joues et ensuite à aspirer, par petites bouffées, un filet d'air).
Cela permet de faire circuler la gorgée de vin dans votre bouche tout en tapissant votre palais, afin de percevoir plus facilement les saveurs. En pratiquant cette méthode, vous oxygénez également le vin, ce qui permet de développer l'ensemble de ses arômes à votre palais.
Quelles sont toutes les saveurs que l'on peut découvrir dans un vin ?
La saveur sucrée (ressentie lors de l'attaque en bouche)
Lors de la mise en bouche, la toute première saveur que vous pouvez découvrir est la saveur sucrée. Ressentie essentiellement sur le bout de la langue, elle provient du sucre naturellement présent dans le raisin et qui ne s'est pas transformé en alcool lors de la fermentation.
La saveur sucrée est également appelée « douceur », cette dernière donnera au vin une sensation de rondeur et de volume.
L'acidité (ressentie en milieu de bouche)
Cette saveur est ressentie dans un second temps, elle fait saliver et permet d'apporter une sensation de fraîcheur.
Etant à noter que les vins provenant de régions aux climats frais ont plus d'acidité. Tout comme les vins blancs qui sont réputés être plus acides que les vins rouges et rosés.
Les tanins
Lorsque vous dégustez un vin, avez-vous ressenti cette toute dernière sensation à l'arrière de la langue ? C'est ce que l'on appelle le tanin, qui survient en fin de bouche et qui provoque un ressenti plus ou moins rugueux, râpeux et une certaine impression de sécheresse.
On les retrouve principalement dans les vins rouges : les tanins proviennent de la peau, des pépins et des rafles du raisin, qui donnent toute leur texture au vin.